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Monographie et histoire de la ville de jemaa shaim

La ville de Jemaa  shaim :

     La Municipalité de Jemaa Shaim fut érigée en municipalité lors du découpage administratif de 1992, et qui est dépendant du cercle Abda, la commune urbaine se situe au nord ouest de la province de Safi qui fait partie de la région de Doukkala Abda. Cette situation géographique stratégique fait de la ville une plate forme entre toutes les zones complémentaires aux alentours :

•   Safi : capitale provinciale

•    Arrière pays agricole.

•   Centres urbains (Sept Gzoula, Echemmaia, Bougudra)

    La commune urbaine de Jemaa Shaim est située à 41 Km de Safi,  40 Km de EL  Youssoufia. La municipalité est limitée :

  • Nord par la commune rurale Sidi Aissa,
  • Sud et Est par la commune rurale d’El Gouraani et Chahda (Suite au récent découpage administratif de 2009),
  • Ouest par la commune rurale de Bouguedra.

1.      Situation géographique stratégique

La municipalité de Jemaa Shaim fait partie de la subdivision administrative régionale de Doukkala-Abda, dont la ville de Safi en assume le rôle de chef lieu régional. On y dénombre une seule grande ville de plus de 100 000 habitants (Safi), une  Ville moyenne de Plus de 50 000 habitants (Youssoufia), trois petites villes de moins de 20 000 habitants (Chemaîa, Jemaa Shaim et Sept Gzoula) et cinq centres ruraux, dont le développement commence à prendre des ampleurs inquiétantes, et nécessitent des mesures d’encadrement et/ou de réajustement (le cas des centres ; Tlate Bouguedra, El Gantour, Ayir, Baddouzza et Souiria Lakdima).

Carte : Situation générale de la  Municipalité JEMAA SHAIM

 

De par sa taille démographique, et son rôle administratif et de services, la municipalité de Jemaa Shaim  se positionne en Quatrième rang dans le système urbain de la région Doukkala Abda (après Safi, Youssoufia et Chemaîa), et en Deuxième position dans celui de la province de Safi (après le chef-lieu provincial).

2.      Positionnement dans l’armature urbaine provinciale :

L’approche du positionnement de la municipalité, ne peut se faire qu’à travers l’analyse du Schéma de fonctionnement de son territoire.

La municipalité de Jemaa Shaim fait partie de la zone homogène centrale du territoire provincial. Cette zone est structurée par la route nationale RN 1, qui constitue la principale ouverture sur le reste du pays et du fait, l’un des principaux éléments d’attractivité. Cette route, a favorisée l’émergence de plusieurs centres qui la jonchent, dont les plus importants sont Sept Gzoula et Jemaa Shaim. Les Ces deux centres, se confirment de plus en plus comme deux pôles d’encadrement administratif et d’échanges économiques et par conséquent d’amélioration des conditions de vies des populations de cette zone.. En effet, des activités de commerce et des services dédiés, à la fois, aux gens de passage et aux activités et populations de la zone connaissent un essor sans précédent.

Ces activités se sont développées dans des centralités rurales, deux d’entre elles, ont été érigées en municipalités. Comme l’indique leurs noms (Sept Gzoula et Jemaa Shaim), les deux municipalités étaient, à l’origine, des Souks hebdomadaires ruraux.

  • Les dynamiques de développement  générées par cette vocation de commerce de services ont impliqués une attractivité « linéaire » le long de la route nationale,  et ont, progressivement, reconfigurées l’orientation des flux des populations. Ceci  a crée une zone qui s’ouvre sur la route nationale et tourne le dos aux espaces environnants(Les deux zones de Sahel et la zone des pays Ahmar).  Cependant, à l’intérieur de cette zone, nous pouvons distinguer entre deux sous zones en termes de ressources naturelles, d’ethnies et d’activités économiques dominantes. Chacune d’elles est polarisée par une centralité urbaine, qui lui assure la fonction du centre administratif et la fonction du marché d’écoulement d’une bonne partie de la production agricole : La sous-zone des Abda-Jamaa Shaim et la sous zone de Gzoula :

 

  • Sous zone : Jemaa Shaim

Elle regroupe 8 communes rurales (Lahdar, Labkhati, Sidi Aissa, El Gourrani, Lamsabih, Chahda, Bouguedra et Sidi Tiiji) et se positionne au Nord de la Zone centrale. Cette sous zone dénombrait en 2004, 97 000 habitants, dont la majorité est originaires des tribus Abda.

 

Cette sous zone est réputée par la richesse de ses sol « Tirs » favorable pour les cultures maraîchères et céréalières. Les ressources en eau souterraines ou superficielles ne sont pas assez importantes pour le développement d’une agriculture moderne. Raison pour laquelle, il est projeté l’adduction de l’eau pour l’irrigation depuis Oued Oum Rbiae (horizon 2015).

 

Par rapport aux infrastructures routières, cette sous zone est relativement bien desservie. Elle est, en effet, parsemée de routes de niveaux régional et provincial débouchant sur la nationale N°1. La structure de ce réseau routier a favorisé l’attractivité de la nationale 1, en convergeant les flux humains vers les pôles qui la longent.

 

Cette sous zone est, théoriquement, polarisée par la ville de Jemaa Shaim. A l’instar de la ville de Safi, elle éprouve des difficultés pour jouer son rôle de pôle secondaire d’encadrement des populations et du territoire.

 

Les commune rurales de Lahdar et Labkhati, sont, administrativement, encadrées par la ville de Jemaa Shaim. Cependant, elles entretiennent des relations économiques assez importantes avec d’autres pôles relevant de la province d’El Jadida (Zmamra et Sidi Bennour). Les deux communes disposent d’espaces agricoles irrigués dont la gestion est assurée par l’office du bassin Oum Rbiae installé dans l’aire de l’étude d’El Jadida, La ville de Jemaa Shaim ne polarise, en réalité, que quater communes (Chahda, Sidi Aissa,  El Gourrani et en partie Bouguedera). Ce sont les habitants de ces communes qui détiennent une grande partie des locaux  de commerce et de services, ou exercent des activités relevant du commerce informel dans le Souk hebdomadaire  de la municipalité.

 

Les autres communes sont liées à la municipalité grâce au rayonnement de son Souk hebdomadaire pour la commercialisation d’une partie de leurs productions (Céréales, petits ruminants, volailles…), et l’approvisionnement en denrées alimentaires. Les équipements et les services publics, dont dispose la municipalité, imposent un rayonnement qui couvre 8 communes rurales (Sidi Aissa, Chahda, El Gourrani, Bouguedra, Lahdar, Labkhati, Sidi Tiiji et Lamsabih).  

Cependant, la municipalité de Jemaa Shaim émerge, de point de vue économique et urbanistique, sous les effets négatifs de deux principaux facteurs : 

L’émergence de deux centres ruraux, qui commencent à avoir un poids conséquent dans le fonctionnement globale de l’armature urbaine de l’aire de l’étude. Il s’agit des centres de Tlate Bouguedra et de Souiria Lakdima.

 

a)      Tlate Bouguedra  est, un centre émergent, qui doit son existence à la route national. Il dispose d’un Souk hebdomadaire important, qui lui a permis, grâce aux flux des échanges qu’il monopolise, de rivaliser avec Jemaa Shaim et Sept Gzoula sur la polarisation de plusieurs communes rurales, jusqu’au là faisant partie des aires d’influence de ces deux municipalités.

 

En d’autres termes, la vocation économique de ce centre et son développement tendanciel risquent, fortement, de reconfigurer le schéma fonctionnel de l’armature urbaine de la province de Safi. En effet, l’enjeu actuel pour ces trois circonscriptions administratives est de profiter des dynamiques économiques générées par les flux captés par la route nationale. Cependant,  les rentes de cette économie routière ne permettra pas, à elle seule, d’en faire des espaces urbains fonctionnels en mesure de renforcer la compétitivité et le rayonnement de la province de Safi.

Développer d’autres vocations urbaines, reste le choix le plus pertinent pour les trois localités, afin de se démarquer et se forger une nouvelle identité dans le système urbain provincial. Paradoxalement, c’est le petit centre de Tlate Bouguedra qui dispose de plus d’opportunités dans ce sens. Profitant de sa  proximité de la ville de Safi, il développe, depuis quelques années, une vocation résidentielle assez importante, basée sur une offre en logement pour les couches moyennes qui n’arrivent pas à se loger dans la capitale provinciale (Safi), ainsi que celles de Jemaa Shaim et de Jemaa de Shaim.

Cette situation, affecte négativement le développement de la municipalité  Jemaa Shaim, en réduisant considérablement sa chance d’aspirer au statut de ville satellitaire de la capitale provinciale.  

Soucieux des déséquilibres que peut induire ce développement du centre,  les pouvoirs publics ont mis en œuvre certaines mesures afin de ralentir ce processus à travers la révision du Plan d’aménagement du centre.  

 

 

 

 

b)      Souiria Lakdima, est aussi un centre qui se développe sur les marges Sud de la ville de Safi. Il a récupéré une partie de l’activité de la pêche maritime artisanale, suite aux difficultés du port principale pour contenir toutes les activités que devait accueillir. C’est une vocation qui a permis à ce centre de développer une attractivité, quoi que saisonnière,  génère des profits socio économiques importants en faveur des populations des communes riveraines.   

 

3.      Les principales forces et faiblesses.

Tableau 1. Analyse SWOT de la CU Jemaa Shaim

Forces

Faiblesses

Démographie

 

  • Population jeune : Les moins de 19 ans représentaient, 42,02% de la population totale de la municipalité
  • La strate des populations ayant des âges oscillant entre 20 ans et 34 ans, constituaient 24,44% de la population totale, dont 50,53% des féminins ;
  • Entre 35 ans et 64 ans représentaient 27,15%, dont 50,12% sont de sexe féminin ;
  • Répartition équitable de la population sur le territoire de la commune
  • Plus de 42% de la population ont immigré vers la municipalité pendant les 20 dernières années.
    •  

 

 

  • Territoire peu attractif (solde migratoire négatif de -08 p mille) entrainant le départ de la population active notamment les jeunes entre 20 et 35 ans vers les grands centres urbains
  • Vieillissement de la population : part de la classe d’âge Les plus de 65 ans constituent 6,31%, dont 53% sont de sexe féminin

Services sociaux

Enseignement

  • Bonne couverture des infrastructures scolaires
  • Présence de deux collèges et lycée au territoire de la municipalité
  • La présence des associations des parents d’élève actives dans le secteur éducatif.
  • Présence de préscolaire soit public ou bien privé
  • L’existence des activités annexes organisées par les enseignants et les élèves (l’organisation des semaines culturelles, des sorties,…)
  • Existence de Dar Taliba et Maison des jeunes et deux d’internat au collège et lycée

 

  • Faiblesse des équipements des infrastructures (sanitaires, alimentation.
  • Insuffisance de l’effectif enseignant (lycée)
  • faiblesse du matériel pédagogique et informatique, essentiellement pour les branches scientifique (science et physique).
  • Faiblesse de la dynamique associative dans le développement de l‘animation socioculturelle ;
  • Insuffisance des programmes de préscolaires
  • La capacité d’accueil de Maison des jeunes et L’internat reste très faible, par rapport au nombre des élèves ayant bénéficié.
  • L’absence des centres de qualifications professionnelles
  • L’absence de transport scolaire pour les élèves
  • Superficie non satisfaisante de la maison des jeunes
  • Faible accès de la population envers ces infra
  • Faible équipement de certaines infrastructures
  •  

Santé

  • Bonne accessibilité et couverture sanitaire
  • Présence d’un Centre de Santé Urbain
  • Ø Infrastructure sanitaire renforcée par des Pharmacies et des médecins privés ;
  • Insuffisance en médecins et en infirmiers dans le CSU ;
  • Négligence du SCU en termes d’équipement de dotation et de réaménagement ;
  • Surcharge du SCU avec la croissance démographique actuelle ;
  • Faible dotations en médicaments ;
  • Faible conscience professionnelle ;
  • Carence en formation et recyclage
  • Absence d’une pharmacie de permanence

 

L’eau  Potable :

  • Bonne qualité d’eau
  • Taux de branchement en eau élevé (92.1 %) ;
  • Délégation de service à l’RADES ;
  • Coupure de temps en temps de l’eau
  • L’ancienneté du réseau des infra  de l’eau domestique 
  • Desserte non généralisée dans les douars restructurés suite au refus des opérations de restructuration ;
  • Absence des associations de gestion de l’eau potable dans les douars non desservis ;

Electrification

  • 94% branchement de l’électricité
  • Gestion de service par ONE.

 

  • Insuffisant d’éclairage public
  • Coupure d’électricité accentuée dans la saison de pluie ;
  • Coupure de temps en temps de l’électricité

 

 

 

Assainissement : liquide et solide

 

  • Bonne couverture en assainissement solide ;
  • Efforts d’investissements pour généraliser et renforcer le service de collecte ;
  • Prévision de projet d’aménagement d’une décharge publique contrôlé ;

 

 

  • Réseau d’assainissement précaire et sous dimensionné dans les conditions actuelles de la croissance démographie;
  • La couverture en assainissement liquide n’est pas généralisée ;
  • Equipement et personnel de collecte insuffisant.
  • Décharge sauvage ;
  • Impacts sur l’environnement et sur la santé publique de la décharge sauvage et du déversoir des eaux usées.

ECONOMIE

 

  • Routes nationale et régionale traversant et encadrant la municipalité
  • Proximité des grandes villes (Youssoufia, Safi)
  • Accès facile à des centres qui peuvent devenir des pôles de croissance (Youssoufia)
  • Potentiel artisanale, commercial et industriel
  • Existence des Souks
  • Présence des agences de transfert monétaire ;
  • Développement des agences de micro crédit ;
  • Existence de la Poste Maroc : crédit et transfert d’argent ;

 

  • Récurrence des périodes de sécheresse
  • La dépendance du centre de l’agriculture
  • Faible revenu d’une bonne partie des ménages.
  • Une gamme culturale limitée
  • Rendement agricole faible
  • Un circuit de commercialisation étroit
  • Faible encadrement du secteur
  • L’insolvabilité de certains ménages ;

Institutionnel

 

  • Présence de deux femmes parmi le conseil communal 
  • Cadres dynamiques  
  • Budget excédentaire
  • Cohésion du conseil communal avec une majorité stable
  • Collaboration entre le conseil communal et le tissu associatif dans le domaine de l’eau
  • Partenariat de la commune avec plusieurs acteurs : INDH, délégation des jeunes et du sport, délégation de l’éducation, conseil provincial, l’association islamique de bienfaisance,…)
  • Emergence d’un tissu associatif jeune et actif.
  •  
  •  
  •  
  •  

 

  • Budget de la commune en fluctuation
  • Manque de moyens financiers
  • Faible autonomie financière (recettes propres/dépenses de fonctionnement) qui n’est que de  5.05%
  • Ressources humaines de la commune sont suffisantes et dépasse   insuffisantes (1.04 employé pour 1000 hab , les fonctionnaires sont moyennement qualifiées (les cadres supérieurs représentent que 5.6%, les cadres moyens représentent13.6%  alors que 80.6% sont des agents d’exécution).
  • Un niveau d’instruction moyen des élus 
  • Absence de formation pour la plupart des associations
  • Absence de coopération intercommunale
  • Faiblesse structurelle du tissu associatif
  • Carence des associations au niveau de la gestion des projets financés par leurs partenaires
  • Charge des frais de personnel communal non utilisés par les services de la commune (18 personnes).
  • Faible secteur coopératif : 2 coopératives dont une seule active dans le domaine agricole.

FONCTIONNEMENT URBAIN

Voiries et Transport

  • Moyens de transports coûteux.
  • Insuffisance en moyens de transports.
  • Absence de routes goudronnées.
  • Absence d’une gare routière.
  • Existence d’un trafic routier informel
  • Existence de la route nationale n°1 qui traverse la municipalité.
  • Existence des projets pour améliorer la situation des routes.

Environnement

  • Dépôts sauvages, et points noirs
  • Le travail des récupérateurs et éboueurs sans protections.
  • Existence des quartiers non assainissable
  • La collecte est régulière
  • La présence d’un groupement pour la protection de l’environnement.
  • La présence d’une société Abda environnement qui collecte les déchets.

Habitat

  • Insalubrité des douars périphériques en progression.
  • Habitat insalubre est localisé également au niveau des douars urbains et périurbains de la ville.
  • Le processus de dégradation est accéléré par la forte densité occupation.
  • Propagation des infections en raison de la promiscuité, pénétration de rongeurs et insectes vecteurs de maladies, et emploi de matériaux de construction toxiques (peintures et matières synthétiques).
  • La plupart des habitats sont desservis d’eau potable et d’électricité.
  • Existence des projets pour alimenter les habitats non desservis.

Urbanisme

  • Paysage urbain dégradé
  • Absence des documents d’urbanisme.
  • Le manque de contrôle des opérations d'urbanisme.
  • Absence de cohérence globale
  • L’entrée de la ville est en situation pitoyable.
  • Existence d’un plan d’aménagement
  • La volonté de conseil municipal d’investir dans la restructuration des quartiers et douars de la municipalité.

Espace vert

  • Absence des espaces verts.
  • La volonté de conseil municipal de créer des zones vertes.

 

 

4.      Le fonctionnement spatial du territoire :

 

L’évolution urbaine du centre de Jemaa Shaim ne suscite pas un intérêt important dans la mesure où celle-ci s’est faite selon les besoins en habitat, et en équipements propres au développement économique du centre. L’embryon urbain est le quartier initial constitué de dépôt de céréales, des productions agricoles et de l’habitat traditionnel sous forme de médina. Le  colonialisme a développé le centre surtout après l’émigration des familles du Sidi Rehal (Zemrane, Ouled Ali, et Rzazka )

Ensuite, ce fut créé le noyau administratif et le lotissement d’Etat suivi par les quartiers Gherab, Sarsar, Rzazka et Daijat.

 

4.1.   Jemaa Shaim : ville en plaine émergence...

 

L’évolution urbaine du centre de Jemaa Shaim ne suscite pas un intérêt important dans la mesure où celle-ci s’est faite selon les besoins en habitat, et en équipements propres au développement économique du centre. L’embryon urbain est le quartier initial constitué de dépôt de céréales, des productions agricoles et de l’habitat traditionnel sous forme de médina. Le  colonialisme a développé le centre surtout après l’émigration des familles du Sidi Rehal (Zemrane, Ouled Ali, et Rzazka )

Ensuite, ce fut créé le noyau administratif et le lotissement d’Etat suivi par les quartiers Gherab, Sarsar, Rzazka et Daijat.

la plupart des quartiers qui composent le centre ont été crée presque au même moment selon des valorisations et rythme d’urbanisation différents dans le temps.

Parallèlement, on assistait à la genèse et l’évolution des douars périphériques tels que Laabad, Ouled Bou Saleh, et douar Laabid, ainsi que celui d’Ouled Ali.

Enfin, viennent les lotissements récemment autorisés à savoir ceux d’Oued El makhazine  (ERAC), de Meryem, Ikhlas et Ennour (particulier privé) et celui de la coopérative d’habitat Abda. Ces lotissements se valorisent en parallèle. Certains ne sont toujours pas valorisés à 100%.

C’est le processus qui a donné l’image actuelle de la municipalité : une juxtaposition de quartiers et des lotissements, souvent mal structurés et laissant apparaitre de vastes espaces en friches. C’est un fait accomplit qu’il faut gérer raisonnablement, lors de la délimitation du périmètre urbain de la municipalité. 

L’urbanisation de Jemaa Shaim a été, incommensurablement, conditionné par les éléments spatiaux suivants:

 

ü  Le système routier traversant la municipalité notamment :

  • La route nationale RN1 : reliant les villes de Safi et Casablanca divise la ville en deux grandes zones :
  • La zone Est qui abrite les quartiers Laabid, Laabad, Rhrab, Rzazka, Oueld Ali ainsi que le souk actuel.
  • La zone Ouest qui abrite les quartiers administratifs, Daijiat, Oueld Boussaleh, Sarsar, Zemrane et Lahrache.

Cette route nationale passe par le centre ville et traverse la route provinciale 2306 menant à Youssoufia à proximité du souk actuel.

  • La route provinciale n° 2306 : reliant les villes de Safi et Youssoufia de quatre de largeur traverse le centre ville en passant à proximité du souk actuel.
  • La route provinciale n° 2323 : relie la route régionale RR 204 et la route régionale RR 202 en passant par Sidi Aissa.
  • Le quartier administratif : Actuellement, ce quartier joue un rôle très important dans la vie des populations locales et celles des communes constituant l’aire d’influence de la municipalité.

      Le quartier administratif : au nord-est du centre, dominé par la fonction administrative et les résidences de fonction sous forme de villas. Il est développé selon une maille urbaine orthogonale dominante qui tient compte de la dénivellation du terrain. Ce tissu est très aéré, sa densité est très faible.

 

ü  Le Souk hebdomadaire : ils constituent le cœur de la municipalité, et canalisent l’essentiel des flux des populations et des marchandises passant par Jemaa Shaim. le souk, avec une superficie de 17 ha, son rayonnement dépasse largement 40 km. Sachant que le périmètre irrigué de Abda Doukkala va s’agrandir et toucher le centre, le souk est appelé à jouer un rôle encore plus important avec tout ce que cela engendre comme nuisance au niveau de la circulation, d’où la nécessité de la déplacer, et aux populations rurales qui s’approvisionnent, régulièrement, de la municipalité. Ce sont des activités économiques dont le rayonnement est plus important que celles de l’autre partie de la ville.

 

 

ü  Espaces verts : Il existe à Jemaa Shaim 6 espaces verts, qui sont localisé comme suit :

 

Nom d’espace vert

Date de création

Localisation

Superficie

Statut foncier

RZAZKA

1991

RZAZKA

5500 m²

Domaine privé de l’Etat

ELMAHKAMA

1986

LAHRACH

3300 m²

Domaine privé de l’Etat

CENTRE

1976

Bd Mohammed V

4000 m²

Domaine privé de l’Etat

MOSTACHEFA

1990

Bd Mohammed V

13470 m²

Domaine privé de l’Etat

ELMOLHAQ

1976

Bd Mohammed V

4634 m²

Domaine privé de l’Etat

MALAAB

1992

Avenue Al Aarab

3775 m²

Domaine privé de l’Etat

Source : enquête DTP 2010

                     

Campagnes et actions spéciales  de propreté par des acteurs associatifs et société  de propreté du gestion délègue

4.2.   Des centralités urbaines qui se tournent le dos

L’évolution urbaine du centre de Jemaa Shaim ne suscite pas un intérêt important dans la mesure où celle-ci s’est faite selon les besoins en habitat, et en équipements propres au développement économique du centre. L’embryon urbain est le quartier initial constitué de dépôt de céréales, des productions agricoles et de l’habitat traditionnel sous forme de médina. Le  colonialisme a développé le centre surtout après l’émigration des familles du Sidi Rehal (Zemrane, Ouled Ali, et Rzazka )

Ensuite, ce fut créé le noyau administratif et le lotissement d’Etat suivi par les quartiers Gherab, Sarsar, Rzazka et Daijat.A noter que la plupart des quartiers qui composent le centre ont été crée presque au même moment selon des valorisations et rythme d’urbanisation différents dans le temps.

Parallèlement, on assistait à la genèse et l’évolution des douars périphériques tels que Laabad, Ouled Bou Saleh, et douar Laabid, ainsi que celui d’Ouled Ali.

            Enfin, viennent les lotissements récemment autorisés à savoir ceux d’Oued El makhazine  (ERAC), de Meryem, Ikhlas et Ennour (particulier privé) et celui de la coopérative d’habitat Abda. Ces lotissements se valorisent en parallèle. Certains ne sont toujours pas valorisés à 100%.

 

C’est l’effet majeur de la dépendance de la municipalité du réseau routier qui la traverse. Il se matérialise par une configuration urbanistique autour de trois centralités urbaines, qui assurent des fonctions, souvent, mitigées (complémentarité et rivalité) et qui rayonnent à des échelles différentes : 

4.3.   Trois grands espaces « urbains », trois modes de vie ; l’urbain, le semi urbain et le rural : 

Noyau central : ou le centre ville est constitué par le souk actuel et une partie du quartier Zemrane qui sont entourées par :

 

  • Le boulevard Mohammed V
  • Les avenues Youssoufia et Dar Caid Aissa au nord
  • L’avenue Société de Coopérative au sud et à l’ouest
  • Et l’avenue Enahda à l’ouest

  

A l’intérieur de la ville : La ville comprend quinze quartiers :

 

Ces quartiers sont desservis par un boulevard et 14 avenues et diverses rues : Le boulevard Mohammed V, l’avenue Youssoufia, Dar Caid Aissa, El Wahda, El Farah, Assaada, El Fath, Quartier Administratif, Bir Anzarane, El Mahata, Ennasr, Des Ecoles, Enahda, Dar Ben Brahim, Société de Coopérative.

 

Voirie d’accès : Les voiries de communication aboutissant à la ville de Jemaa Shaim sont divisées en route nationale et route provinciale, La route nationale RN1 reliant les villes de Safi et Casablanca divise la ville en deux grandes zones :

 

- La zone Est qui abrite les quartiers Laabid, Laabad, Rhrab, Rzazka, Oueld Ali ainsi que le souk actuel.

- La zone Ouest qui abrite les quartiers administratifs, Daijiat, Oueld Boussaleh, Sarsar, Zemrane et Lahrache.

 

Cette route nationale passe par le centre ville et traverse la route provinciale 2306 menant à Youssoufia à proximité du souk actuel.

La route provinciale n° 2306 reliant les villes de Safi et Youssoufia de quatre de largeur traverse le centre ville en passant à proximité du souk actuel.

La route provinciale n° 2323 relie la route régionale RR 204 et la route régionale RR 202 en passant par Sidi Aissa.

5.      Interrelation entre les différentes parties thématiques

 

Sa position géographique couplée à sa vocation administrative en tant que chef lieu de cercle Abda,  Jemaa Shaim a bénéficié de ses atouts pour être attractif et croitre régulièrement. Outre sa situation économique stagnent qui se base essentiellement  sur le trafic routière qui ‘est un vecteur aléatoire et la croissance de la ville  surtout que Jemaa Shaim c’étale sur  une superficie de 21 Km2 non freiné. Le taux de croissance annuel est plus élevé (1,24%) par rapport à la province.

En 2004, la municipalité de Jemaa Shiem a dénombrée 15 325 habitants, selon les résultats du RGPH, soit 2,38%  de la population totale la province de Safi. Ce qui représente près de  4,83% de la population urbaine totale provinciale.

Par rapport à l’aire de l’étude (constituée des deux provinces d’El Youssoufia et de Safi), Jemaa Shaim se positionne en quatrième rang après Safi, El Youssoufia et Echemmaia. Sa population  représentait 1,74% de la population total des deux provinces, soit 3,71% de leurs populations urbaines.

L’accroissement démographique de la municipalité a connu une évolution spectaculaire entre 1960 et 2004. En effet, de 3,2% en 1971 le taux d’accroissement moyen annuel a baissé à 2,42% en 82, puis il a augmenté à 2,65 en 94 pour atteindre 1,24% en 2004.

En 2004, la population de la municipalité de Jemâa Shiem, se répartissait selon l’âge et le sexe comme suit ;

  • Les moins de 19 ans représentaient, 42% de la population totale de la municipalité dont la moitié est de sexe féminin (50%) ;
  • La strate des populations ayant des âges oscillant entre 20 ans et 34 ans, constituaient 25% de la population totale, avec une légère dominance féminine;
  • Entre 35 ans et 64 ans représentaient 27%;
  • Les plus de 64 ans constituaient 6% ;

Quant au nombre de ménage, il a atteint près de 2 830 ménage, soit 2,37% des ménages urbains de la province et 3,36% du total des ménages urbains de l’aire de l’étude.

La taille moyenne des ménages était de 5,4 personnes, nettement inférieur à la moyenne de l’aire de l’étude en milieux urbains (4,9 personnes).

De toutes les façons, c’est une tendance qui a marquée l’urbanisation de tout le Maroc. En effet, de l’observation des rythmes de croissance des villes et leur évolution, il ressort une double tendance du mouvement de l’urbanisation ; sa diffusion vers les régions restées jusqu’au là faiblement urbanisée, et le développement des niveaux inférieurs de la hiérarchie urbaine.

Ainsi malgré un poids écrasant des grandes villes, on assiste à quelques réajustements en faveur des villes moyennes au sens large (20 000 à 50 000 habitants). De même, on assiste à un essaimage de l’urbanisation à travers le territoire national, grâce notamment à la multiplication des petits centres qui apportent un équilibre au système urbain. 

Pour les projections de la population communale à un horizon moyen (2016), toutes les hypothèses supposent que le taux observé entre 1994 et 2004 se poursuivra jusqu’en 2016 :

•         L’hypothèse haute fait maintenir le taux actuel 0,8 jusqu’à 2016 (poursuite de la tendance de (1994-2004), avec une population qui s’élève à 12202 ;

•         L’hypothèse moyenne retient un taux de 0,1 % annuellement jusqu’à 2016, elle suppose que la population serait de l’ordre de 11223 ;

•         Et l’hypothèse basse suppose une baisse progressive du taux de croissance annuel (0,05%) jusqu’à 2016. Ainsi, la population se maintiendrait à 11156 habitants.

Selon le recensement général de 2004, La municipalité de Jemaa Shaim enregistre un niveau d’activité de l’ordre de 33,2%. Ce taux est légèrement inférieur à la moyenne urbaine de la province qui est de l’ordre de 35,4%.

Toutefois, cette situation dissimule de fortes disparités entre sexe. En effet le taux d’activité des femmes  dans la commune n’est que de 11,5% contre 18,3% pour la moyenne urbaine de la province et celui des hommes est de l’ordre de 55,1% contre 53,2% pour la moyenne provinciale.

C’est une situation qui s’explique, en partie, par la vocation de la municipalité ; plate forme des échanges commerciaux et pôle de services pour plusieurs communes rurales de la province de Safi.

A l’instar des municipalités dont l’avènement est relativement récent, Jemaa Shaim éprouve de réelles difficultés pour achever sa transition urbaine. L’urbanisation de la municipalité s’instaure, spontanément, à un rythme très lent, dans l’absence d’outils de planification spatiale homologués, notamment un plan d’aménagement. A titre indicatif, le logement assure d’autres fonctions (entrepôts des produits agricoles, ou locaux d’engraissement de quelques ruminants). La municipalité constitue une destination pour de plus en plus de masses de ruraux, compte tenu de la persistance des conditions surtout, climatique hostiles.

Le réseau routier de la commune se compose de deux types de réseau, celui des routes Nationales/provinciales qui est jugé satisfaisant,

  • la route nationale N° 1.
  • La route provinciale n° 2306 : reliant les villes de Safi et Youssoufia de quatre de largeur traverse le centre ville en passant à proximité du souk actuel.
  • La route provinciale n° 2323 : relie la route régionale RR 204 et la route régionale RR 202 en passant par Sidi Aissa.

 

Cela fait de la municipalité un vari carrefour attractif qui est davantage tourné vers les communes de son cercle et certaines de la province de Safi.

En termes de services sociaux de base, la commune présente un taux d’accès à l’eau potable de l’ordre de 78%. Plus élevé, le taux de branchement au réseau d’électricité 98.93 % mais avec des coupures continus.

On mentionne aussi que la Commune Urbaine dispose d’une bonne couverture dans le secteur de l’éducation et de la santé, comparativement aux autres communes, mais avec du surcharge a cause de l’afflux des certaines personnes des communes avoisinantes (Dar si Aissa, Lgaraani, et Lamsabih). De plus, le problème d’assainissement liquide et solide se pose avec acuité et doit être résolu à une échelle intercommunale notamment avec la municipalité de Safi (Prévision de projet d’aménagement d’une décharge publique contrôlé).

La méthode des quotients de localisation, définis comme le rapport entre les parts relatives des secteurs dans l’emploi communal et dans l’emploi provincial donne des indications sur le profil de spécialisation communal. Lorsque cet indicateur est supérieur à 1,2 pour un secteur, on parle de spécialisation relative de la commune. Lorsqu’il est inférieur à 0,8 pour un secteur, on parle de sous- représentation de ce secteur.

La figure révèle un profil de spécialisation dans lequel l’administration, les services, le commerce, le transport et communication, l’eau électricité et énergie sont sur-représentés. Cette diversification constitue un bon indice économique pour la commune et confirme le caractère urbain de son économie.

Toutefois, il est à signaler que suite au nouveau découpage administratif, la répartition par branches présentée ci-dessous a relativement changée. En effet, le nombre des emplois agricoles a considérablement baissé en raison du passage de 24 douar du territoire de la municipalité de JamaaShaim à celui de la nouvelle commune rurale Chahda.

 

6- Identité et vocation de la municipalité

L’actuel plan d’aménagement homologué le 17 juin 1981 est l’unique outil d’orientation et d’urbanisation du centre. Ce plan d’aménagement prévoit comme zonage d’habitat dispersé, des zones non aedificandi, des zones d’équipements et de boisements, sans doute pour préserver le maximum de terrain agricole d’une part et répondre aux besoins de la population d’autre part. Ainsi sur un périmètre d’aménagement de 466 ha, 191,74 sont destinés à l’habitat dispersé et 79 ha aux zones non aedificandi. Ce qui représente respectivement 41,14% et 16,95% soit plus de la moitié (presque 58%) du périmètre d’aménagement actuel.

Par ailleurs, les zones du plan d’aménagement non encore entamées sont de 3,8ha ce qui montre bien la saturation du centre en terrains à ouvrir à l’urbanisation tel que définies par l’actuel PA.

Le PA a subit plusieurs modifications et changements. Certaines voies ont été réalisées, d’autres déviées, mais d’une manière globale toute dérogation s’est produite dans le but de trouver des sites pour des équipements socioéducatifs dont l’enseignement vient en premier lieu, environ 14,82ha de ces équipements ne sont pas conformes au PA., cette commune a joui d’une certaine attractivité et d’un rayonnement important, mais pas d’évolution en termes d’infrastructure de base et de services sociaux qui répond à cette attractivité.

- Un problème de réservation de  foncière : La structure foncière dans le centre est largement dominée par des terrains immatriculés appartenant aux particuliers privés. Il existe aussi des terrains relevant du domaine privé de l’Etat et de la municipalité. Les terrains privés de l’Etat (26,8ha) appartiennent aux administrations qui les occupent et se trouvent dans le quartier administratif et donc peuvent faciliter l’extension de la zone d’administration.

Les terrains de la municipalité (29,28ha) sont :

•      L’actuel souk qui présente une opportunité foncière pour la commune. La municipalité envisage son déplacement et réalisera à sa place d’autres opérations immobilières en vue d’augmenter les ressources communales.

•      Les terrains libres de toute occupation, se trouvent en face du souk de l’autre côté de la route nationale n°1. ils sont sous forme de places et jardins mal exploités et mal gérés. Une partie de ces terrains a été occupée par des immeubles en R+2 (immeubles à appartements) ce qui a contribué à la valorisation de l’image urbaine de la voie nationale.

En dehors des ces terrains domaniaux, le reste appartient au secteur privé et constituera sans aucun doute une assiette de développement urbain pour la future ville.

•      Les terrains privés de l’Etat (4,66ha) : se trouve essentiellement dans le quartier administratif. Ils constituent une assiette foncière qui servira de base pour le renforcement et le développement du centre.

•      Les terrains en cours d’acquisition par le département de l’habitat (3,017ha) : en sus de ce qui a été acquis, loti et vendu ou en cours de commercialisation dans les différentes opérations du SEH. Par ailleurs il existe un terrain en cours d’acquisition situé au sud du centre le long de la route nationale n°1 vers Safi, réservé à l’habitat.

•      Les terrains Habous (4,52ha) : sont les lieux des cimetières et mosquées et se trouvent dans le centre.

Donc peu ou pas de possibilité de création des projets économiques ou sociaux qui vont revenir avec du bien et améliorer les revenus de la commune et il est impossible de prévoir de grandes réalisations demandant une réserve foncière de plusieurs dizaines d’hectares. Le plan d’aménagement urbain devra proposer des solutions face à ce problème fondamental qui se pose pour le développement de la ville tenant compte des espaces verts, d’infrastructure socioéducatif, sportif et économique et non  seulement d’habitat.

-          Un problème d’assainissement très pesant : solide et liquide qui doit se régler en grande partie dans le cadre des projets de partenariat avec les services en question et d’une coopération inter communale avec municipalité de Safi et le Groupement Abda.

-          Des activités économiques qui stagnent : se basent essentiellement sur la route nationale N° 1, souk et gare routière (commerce et service) avec des perspectives industrielles ou de transformation d’importance toute en créant une zone industrielle dans les normes exacte.

-          Des activités agricoles très importants, une main d’ouvre avec un savoir faire spécifiques mais qui exige de l’encadrement de financement, de requalification et d’organisation.

-          Faible capacité d’investissement du fait des nombreux emprunts ceci bloque encore davantage le développement de la ville.

A la lecture de ces constats, force de constater que le rôle accordée à cette ville parait aujourd’hui loin de promettre un avenir glorieux capable de répondre aux besoins des population et satisfaire ses aspirations et renforcer la position de cette entité dans le système urbain provincial et régional.. Pourtant, Jemaa Shaim dispose de potentialités inestimables et à savoir exploiter convenablement. Cela renvoi vers la nécessité d’une révision sérieuse et responsable en vue d’élaborer une nouvelle stratégie de développement commune, partagée et réaliste.

 

 I.    Analyse stratégique

1.      Les opportunités et les menaces du territoire communal

La réalisation du diagnostic participatif a permis de dégager les opportunités et les contraintes au développement de la municipalité de Jemaa Shaim

 

Opportunités :

  • Une main d’œuvre très importante et jeune
  • Prédisposition de l’ADS à assurer un appui et un accompagnement de la commune dans la mise en place du PCD.
  • Présence d’un tissu associatif actif et apte à la mise en place d’une confédération des associations.
  • Prédisposition de la DGCL à appuyer la commune dans la réalisation du PCD
  • Possibilité de développement et de valorisation des activités agricoles et artisanales a travail de filière à développer sur certains produits spécifiques (câpre et huile d’olive).
  • Possibilité de développer certaines AGR basées sur l’agriculteur qui est développé mais qui doit être mieux valorisé dans une stratégie globale.
  • Actualisation de plan d’aménagement apportera des solutions en matière d’urbanisme, avec une nouvelle localisation des principales infrastructures souk et gare routière
  • Des activités tertiaires commerciales et de transport existantes mais à déplacer sur le territoire de la municipalité pour pouvoir les développer.

 

MENACES - CONTRAINTES

 

  • Dégradation de l’environnement (assainissement solide et liquide problématiques) et problèmes d’insuffisance d’EP en période d’été.
  • · Insuffisance d’investissement à l’échelle municipale et absence d’une vision stratégique de l’avenir de la ville.
  • Problème de gouvernance, travail en commun difficile, relations souvent compliquées, manque de circuits d’information.
  • Mieux développer des partenariats entre les différentes collectivités, services et autres
  • Surcharge sur les services sociaux à cause de l’exode rural.
  • Problème d’acquisition foncière qui bloque le développement urbain
  • Degré d’engagement de la société civile dans la mise en œuvre du PCD
  • Degré de mobilisation des ressources pour assurer le financement des actions programmées.
  • Augmentation du prix du foncier
  • Absence d’opportunités économiques très développées dû au retard de l’aménagement de la zone industrielle,

2.      Les fonctions urbaines stratégiques et vocation de la commune

Suite à l’étude du DTP qui a tenté de faire émerger les opportunités/potentialités et les contraintes/menaces de la commune, sur les bases de ce travail il est à ce stade possible de dégager les orientations stratégiques pour le développement futur de la commune. Force est de constater que la situation actuelle est bloquée, néanmoins, Jemaa Shaim est obligée d’avancer et de faire force de proposition, Réfléchir la ville en étant un ensemble de fonctions urbaines : Asseoir le développement de la ville sur des fonctions urbaines à la hauteur du statut de la municipalité et de son niveau hiérarchique dans le système urbain de l’aire de l’étude.

2.1.   Fonction de pôle diffuseur de l’urbanité 

Le mode de vie d’une partie de la population (comme ressort des analyses démographique, des modes de vie dans les espaces urbains de la municipalité et des activités économiques des populations), est fortement imprégner du milieu rural, notamment chez les habitants des quartiers l’espace périphérique de la municipalité. En réalité, le développement de cette

fonction urbaine est un processus qui est, à la fois, long est compliqué. Il passe par inculquer aux populations certaines pratiques de la vie urbaine, et des comportements vis-à-vis leurs espaces urbains, à travers la mise en place d’équipements et de services pouvant influencer leur vie quotidienne ; le mobilier urbain, les espaces verts, les services de collecte des ordures ménagères, la sureté, les équipements socioéducatifs,…

Le processus est en ses balbutiements dans la municipalité, et requiert des efforts de la part de tous les acteurs locaux, y compris la société civile, pour  son accélération.    

Le développement de cette fonction aura des impacts positifs sur le rayonnement et l’attractivité de la municipalité.    

 

2.2.   La fonction économique : encourager l’initiative privée 

Actuellement, l’économie de Jemâa Shaim se développe en économie routière, liée au trafic routier canalisé par la nationale N°1. Elle se base, essentiellement, sur des activités de commerce et des services marchands concentrées dans le Souk hebdomadaire, ou  sur les abords de la route.

C’est une économie qui est appelée à se diversifier pour englober d’autres activités de production ou transformation, afin de permettre à la municipalité de se positionner, solidement, dans le fonctionnement de l’armature urbaine principales de l’aire de l’étude.

Cette diversification, doit tenir en compte les vocations économiques développées dans les autres villes et municipalités notamment la ville de Safi. L’objectif, est d’inscrire le développement de Shiem, dans un premier temps, dans une logique de complémentarité et non de compétitivité.

La municipalité sera confrontée, à moyen terme, aux défis de réduction du volume de trafic routier, principal vecteur de développement économique, avec la réalisation des infrastructures routières importantes ; la double voies Safi-Marrakeche et l’autoroute El Jadida-Safi. Les impacts de tels changements risquent d’handicaper le processus de développement de la municipalité. Il faut tirer les enseignements de l’expérience des années 70.    

Le PCD se doit, donc, de baser le développement de la fonction économique de la municipalité sur des bases solides (la diversification des branches des activités économiques), et réduire sa dépendance à des facteurs aléatoires (le trafic routier notamment). 

L’initiative publique, doit être un facteur facilitateur pour l’émergence et le foisonnement de l’initiative privée, et ce par la réalisation des infrastructures nécessaires ; des zones d’activités, des voies de circulations,…..  

2.3.   La fonction de l’habitat : limiter l’offre en foncier dédié au logement aux besoins induits par le développement économique de la ville

L’attractivité de la municipalité, comme nous l’avons signalé dans  les précédents chapitres, est liée à la nature de l’économie municipale. Cette économie permet, en effet,  à une grande tranche des populations des communes avoisinantes de commercialiser une partie de leurs productions agricoles, notamment dans le Souk Hebdomadaire. Ceci, à favoriser l’émergence d’une immigration pendulaire ostentatoire entre les habitants des douars et l’espace central de la municipalité.

Autrement dit, une bonne partie des populations actives à Jemâa Shiem, considère la municipalité comme lieu d’activité, et ne cherchent pas à y habiter. Trois principales raisons justifient ce choix :

 

  • La relative proximité de leurs douars d’origine ;
  • L’inadéquation de l’offre en logements disponible et des mœurs d’habiter prônées par ces populations ;
  • L’insolvabilité d’une grande part de ces populations pour accéder à la propriété ;     

La fonction de l’habitat doit être conçue, dans l’immédiat et à moyen terme, en réponse aux besoins réels induits par le développement de la vocation économique de la ville. Toute fois, il est téméraire de miser sur le développement de cette fonction (habitat) pour positionner la municipalité dans l’armature urbaine principale. Ceci risque d’en faire une ville dortoir qui se développe dans l’orbite de Safi. 

2.4.   La fonction de pôle de services publics : les équipements doivent suivre le statut de la municipalité 

Comme nous l’avons fait remarqué dans le diagnostic d’accès aux services de base, depuis son ascension au statut de municipalité, Jemâa Shiem n’a pas développé un réseau d’équipements, en mesure de couvrir les besoins de la municipalité et des communes rurales de son aire de polarisation.   

C’est un chantier dont la mise en œuvre revête une importance sociale capitale. Pour la définition des équipements à réaliser (enseignement, santé publique, jeunesse et sport…), des études de précision des besoins s’imposent. Elles doivent couvrir la totalité des communes rurales qui, administrativement, sont encadrées par la municipalité.  

C’est l’une des fonctions qui permettra le renforcement et la consécration du  rayonnement de la municipalité, grâce aux niveaux hiérarchiques des équipements.

3.      Les Scénarios  de développement 

La mise en œuvre du PDC, phase ultime de cette démarche doit être conçu selon une vision stratégique et prospective qui prend en compte les potentialités et les contraintes du territoire de la municipalité Jemaa Shaim. Cette vision permettra aux décideurs de la commune d’avoir un tableau de bord sur lequel on inscrit toute les initiatives du développement entreprises sur le territoire de la municipalité. Et avant d’opter pour un scénario à base d’une synthèse des résultats obtenus du DTP et des moyens disponibles et des actions à entreprendre, trois scénarios prospectifs et d’action sont envisageables tout en prenant en compte les risques probables dans la mise en œuvre du PCD, à savoir :

  • la faible implication de la commune ;
  • la politisation des actions de développement ;
  • les démarches sélectives (non prise en compte des intérêts des groupes minoritaires);
  • les capacités limitées des acteurs concernés dans l’identification d’une stratégie de développement globale ;
  • la défaillance au niveau du contrôle et de suivi de la mise en application du PCD ;
  • l’appropriation des actions déclinées ;

3.1.   Scénario 1 

Ce scénario prévoit une continuité dans les modes de production et d’interventions  existants. Ainsi,  les infrastructures dans la municipalité connaîtront des améliorations successives en matière de la généralisation du branchement individuel en eau potable, la mise à niveau de l’éclairage public, le renforcement des axes routiers existants, l’assainissement solide et liquide etc. L’économie locale se basant essentiellement sur le commerce et l’artisanat demeura peu diversifiée et mal structurée. Le facteur humain restera tel  quel est avec un niveau de qualification relativement faible. Cette première option nécessitera ainsi des interventions d’urgence sans amorcer une dynamique interne dans cette société traditionnelle. Elle sera couronnée par des taux de croissance de la productivité faible et de l’extension des poches de  pauvreté au niveau de cette commune.  Le centre de Jemaa Shaim  polarisera les flux et conservera une économie de service toute en dépendant de la route nationale et de Souk hebdomadaire étant une économie vulnérable.

3.2.   Scénario 2 

Selon ce scénario, le territoire de la commune urbaine Jemaa Shaim connaîtra un changement radical. En effet, la structuration et l’organisation des secteurs de commerce et de l’artisanat seront susceptible de les améliorer et les développer. La mise en place d’un environnement favorable à l’investissement attirera des investisseurs et des capitaux. D’autre part, la qualification de la population active par une formation-métier répondant au marché d’emploi local pourra rénover le mode de production destiné vers des marchés au niveau provincial, régional, national et même international.

L’amélioration considérable des équipements existants sur le territoire de la commune, à savoir la mise à niveau du système d’assainissement liquide et solide, le renforcement du réseau routier, la création des espaces vert etc… pourra jouer un rôle crucial dans le développement de la municipalité tout en profitant de son positionnement stratégique très favorable. Selon cette ambitieuse option, la municipalité jouira de toutes les infrastructures de base, d’une économie diversifiée et développée, et d’une population qualifiée et dotée de bonnes conditions de vie. 

3.3.   Scénario 3 

Ce troisième scénario se fonde sur des actions ambitieuses et réalistes. Il repose sur un dosage d’intervention rationnel. Ainsi la municipalité connaîtra la mise en œuvre des activités visant à renforcer les infrastructures et à améliorer les services sociaux de base. L’économie locale sera qualifiée à travers l’organisation et la qualification de l’artisanat et la agriculteur,  le renforcement des secteurs du commerce et de l’industrie de transformation. Le périphérique urbain sera aménagé et organisé. Les ressources humaines seront qualifiées à travers  la mise en œuvre des activités de formation. Tout ce ci sera réalisé dans un cadre visant à protéger et à valoriser l’environnement naturel de la commune.

La commune avait, bien évidemment,  un choix stratégique à faire entre les  3 scénarios possibles pour au final en retenir un seul qui soit viable pour tous les intervenants au niveau de son territoire. En effet, afin d’améliorer les conditions de vie de la population, elle a choisi pour un premier temps le scénario 3,  compte tenu des moyens financiers et humains de la commune et de l’ampleur des déficits  enregistrés au niveau de l’ensemble des secteurs vitaux.  . En effet, Jemaa Shaim aura la capacité d’encadrement efficace, équilibré et durable de l’ensemble du territoire du cercle.

La municipalité avait, bien évidemment,  un choix stratégique à faire entre les  trois scénarios possibles pour en retenir un seul qui doit être viable pour tous les intervenants. En effet, elle a opté, pour un premier temps, pour le scénario numéro 3,  compte tenu de l’ampleur des déficits  enregistrés au niveau de l’ensemble des secteurs vitaux.   

 

 * Source Politique de la ville...

Abréviations

 

ADL   : Agent de développement local

ADS    : Agence de développement Social

DGCL : Direction Générale des Collectivités Locales

CPDH : Comite Provincial de Développement Humain

CPL    : Comite De Planification Locale

CR      : Commune Rurale

DAS    : Division des Affaires Sociales

DCL   : Division des Collectivités Locales

Dhs     : Dirhams

DSR    : Domaine Stratégique de Résultat

DTP    : Diagnostic Territorial Participatif

EPA    : Equipe Provinciale d’Appui

IOV    : Indicateur Objectivement Vérifiable

 

 

OS       : Orientation Stratégique

PCD   : Plan Communal de Développement

PSP     : Planification Stratégique Participative

PUM    : Projet Urbain de la Municipalité 

DU      : Développement Urbain

CC      : Cahier de charge

M        : Municipalité

MEN  : Ministère de l’Education National

MS      : Ministère de la Santé

CP      : Conseil Provincial

CR      : Conseil Régional

S.D.V : Sources De Vérification

P.D.V : Période de Vérification

I.O.V  : Indicateurs Observable et Vérifiable

 

 

 

 


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